• Dubaïland suscitent l'inquiétude des écologistes

    Les îles artificielles en cours de construction au large de Dubaï, qui font la réputation de l'émirat dans le monde, suscitent l'inquiétude des écologistes, qui craignent leur impact sur l'environnement.

    La première d'une série de trois îles en forme de palmier, Palm Jumeirah, qui abritera des milliers d'appartements, de villas et d'hôtels de luxe, a déjà accueilli ses premiers résidents et devrait bientôt être achevée. Palm Jumeirah et deux autres îles "palmier", ainsi que "The World", un ensemble d'îles formant un planisphère, font partie des projets gigantesques que Dubaï, l'un des sept membres de la fédération des Emirats arabes unis, a lancés pour s'imposer comme un centre mondial du tourisme.

    Mais compte tenu des millions de m3 de sable extraits du fond du Golfe, les écologistes mettent en garde contre le prix à payer pour ce développement effréné. "La plupart des pays conviennent que les changements climatiques sont un problème créé par l'homme. J'espère que cela a été pris en considération dans la conception de ces projets", affirme Ibrahim al-Zubi, responsable bénévole de l'Association de la plongée sous-marine des Emirats (EDA), une organisation reconnue par l'ONU oeuvrant pour le développement durable des ressources marines...


    Il explique que les milliers de personnes qui vivront sur ces îles vont accentuer la pression sur les ressources en eau et en électricité et augmenter la pollution et la quantité de déchets. Mais leur promoteur, la société Nakheel, contrôlée par l'émirat, affirme avoir tout fait pour minimiser l'impact sur l'environnement.

    L'ingénierie et la recherche" utilisées "constituent des innovations mondiales, avec l'objectif constant de fixer de nouvelles normes en matière d'environnement", déclare à l'AFP le directeur de Nakheel pour l'environnement, Shaun Lenehan. D'après lui, les eaux usées produites par les deux usines de dessalement du Palm Jumeirah seront recyclées et réutilisées à des fins d'irrigation et de climatisation. "La plupart des communautés à travers le monde ne réutilisent pas leur eau comme nous le faisons", assure-t-il, notant que les Emirats dépendent du dessalement de l'eau de mer en raison de la quasi-absence de ressources hydrauliques naturelles.

    Dubaï vue d'un satellite de l'ESADes groupes de défense de l'environnnement, dont WWF, ont averti que les opérations de dragage requises pour la construction des îles pourraient nuire au milieu marin. Mais Nakheel soutient que ses projets ont, au contraire, attiré de nouvelles espèces marines. "Douze espèces de corail et jusqu'à 50 types de poisson vivent dans et autour de la digue du Palm Jumeirah et ont, à leur tour, attiré des requins, des calamars et des barracudas", affirme M. Lenehan.

    Ibrahim Bashir, un Kenyan qui fait de la plongée au large de Dubaï depuis trois ans, dit avoir constaté une détérioration de la qualité de l'eau en raison de la vase due aux travaux. "La mer était auparavant très claire, avec une visibilité allant jusqu'à 10 mètres, mais maintenant vous ne pouvez parfois même pas voir l'extrémité de votre main", explique-t-il. Il admet cependant des développements positifs, comme la récente apparition de requins, de dauphins et de certains types de raies et de méduses apparemment attirés par le nouvel écosystème

    Quant aux risques que la montée du niveau des eaux, ainsi que les cyclones tropicaux comme Gonu, qui a frappé récemment Oman, pays voisin des Emirats, feraient courir à ces îles artificielles, M. Lenehan se veut rassurant. Elles "ont été conçues pour résister à une tempête avec des vagues de 4,5 m de haut comme on en voit une fois par siècle" et pour tenir compte d'une montée de 0,6 m du niveau des mers lors des 100 prochaines années, dit-il.


     par high-tech-info.net

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